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  • Photo du rédacteur: Manon OTT
    Manon OTT
  • 30 déc. 2020
  • 3 min de lecture



Je lisais il y a quelques jours « il n’y a aucune raison de fêter le réveillon », car la situation sanitaire n’est pas près de s’arranger, insinuait l’auteur de ces propos. Le fait est que je connais plus au moins cette personne, que je la respecte grandement mais il me faut lui partager ici mon désaccord. Car cette année, plus que fêter l’entrée dans la nouvelle année, c’est fêter la sortie de l’année qui vient de s’écouler dont nous avons besoin. Nous avons besoin de faire ce dont elle nous a privé pendant de nombreux mois ou nous y a autorisé mais sans grande liberté. Nous avons besoin, jeunes comme moins jeunes, de voir nos amis, de rire beaucoup trop, de manger beaucoup trop, de boire beaucoup trop, de danser beaucoup trop, de s’amuser beaucoup, et ce jusqu’à l’overdose car dieu sait que nous ne pourrons certainement pas nous le permettre de sitôt. Ne sera pas cautionné ici les fêtes clandestines réunissant plusieurs dizaines de personne. Mais est fortement encouragé, partout dans le monde et en France, à fêter la fin de cette année si particulièrement écoulée. Nul besoin de réunir tout le quartier pour célébrer. Une bonne bouteille de vin, du saucisson et les amis que nous pouvons compter sur les doigts d’une main suffisent. Peu importe la façon dont nous le fêtons en réalité, à deux ou à six, en France ou à l’étranger. Nous ne sommes pas en guerre, loin de là, ne nous vivons même pas les pires instants de la peste noire ou de la grippe espagnole mais il faut l’avouer, nous vivons une période que jamais encore il y a un an, nous ne nous imaginions pouvoir vivre. Il y a un an, le 30 décembre 2019, nous étions d’une placidité effrayante face au virus qui commençait à sévir en Chine. D’une naïveté déconcertante quant à son expansion au-delà de ses frontières. L’année 2020 avait des airs de perfection, de rien à redire, de sans commentaire. Nous nous laissions alors portés, sereins, dans cette nouvelle décennie qui avait tant à nous offrir. Le 26 février, premier citoyen français mort du « Corona » comme on l’appelait à cette époque, époque qui semble lointaine tant nous étions encore, incroyablement certain à ce moment, que jamais la maladie de nous frapperait de plein fouet. Trois semaines plus tard, l’annonce, le mot, le confinement. Le début de ce en quoi nous sommes rentrés et jusqu’alors pas ressortis. Une crise sans précédent pour nos générations. Alors certes ce n’est pas la guerre, ce n’est pas la famine qui continue de frapper et frappe depuis des décennies, ce n’est pas tout un tas de choses mais c’est là. C’est là et nous sommes contraints de vivre avec, de faire en sorte que cela s’arrête. Alors avec du bon sens et la responsabilité collaborée de chacun, nous en sortirons. Cela vaut pour le moment où vous allez faire vos courses dans des supermarchés bondés de monde, comme cela vaut lorsqu’il sera temps, d’ici quelques heures, de célébrer la fin de 2020. Parce que si l’année 2021 n’est pas la promesse d’un avenir meilleur pour l’instant, elle a le mérite de mettre fin à 2020. Parce que dans deux mille vingt et un il y a « et ». Deux mille fin et … je vous laisse y ajouter le mot qu’il vous plaira et qui symbolisera ce que sera votre nouvelle année. Car il faut toujours laisser le passé derrière, sans l’oublier, et avancer. Ne pas oublier car cette année nous aura apporté tout de même. Derrière l’hypocrisie dissimulant la peur de l’isolement, nous avons observé pendant des mois de l’espoir aux fenêtres. Un sentiment d’unité. Nous avons appris à passer du temps en famille, à lâcher prise, à s’adapter. Nous (je me suis) nous sommes rendus compte de l’importance qu’on les amis dans nos quotidiens. Et 2020 n’a fait que confirmer que c’est la distance qui, finalement, les détermine. Sans doute pour beaucoup d’entre nous, nous nous sommes rendu compte que nos vies ne tiennent qu’à un fil fragile, que la moindre prise de tête, que le moindre moment futilement gâché, use. Que nous ne sommes, que de simples grains de poussières, aussi invisible à l’œil nu dans l’univers que l’est ce virus qui circule.


Alors fêtez bien la fin de cette année de merde (voilà c’est dit), continuez à prendre de bonnes résolutions qui ne seront jamais tenues et vivez tout simplement.


PS : pour moi vous l’aurez compris, ma résolution sera de réalimenter mon nouveau blog (en espérant qu’elle sera tenue celle-là par contre …)


BIENVENUE EN 2021


Flavie

 
 
 
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