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  • Photo du rédacteur: Manon OTT
    Manon OTT
  • 19 juin 2024
  • 2 min de lecture

« Dis Manon, j’ai une question, tu écris encore ? »

Si l’une des raisons pour lesquelles je n’écris plus est de ne jamais trouver ma phrase d’accroche, mon point de départ, il venait de le faire. Je me devais donc de sauter sur l’occasion.

Parce qu’il faut un point de départ à tout. Let’s go.


D’abord étonnée, je n’ai pas su de quoi il me parlait. Puis il a développé et je me suis souvenu de ces quelques textes mis en ligne. Dont je me suis excusée directement de leur manque de style. Ce ne sont que des mots, rien de fou. Que personne ne lit. Ah bah si à priori. Et qui, pour le coup, on été appréciés.

Et ça fait du bien de l’entendre. Surtout quand ça surgit de nulle part comme ça. Ça fait remonter à la surface de vielles envies.


Celle, surtout, de vouloir faire de l’écriture mon métier. Journaliste pour être précise. Pensant « savoir plutôt bien écrire ». Pour finalement tomber sur quelqu’un « du métier » comme on dit, qui a jugé que « finalement, tu ne sais pas si bien écrire ».

Remise en question. Désillusion. Ego. Confiance en soi. Changement de carrière.

Le batard.

Pardon.

Faudra que j’écrive sur ça aussi, plus tard. Plus tard quand j’aurai envie d’écrire de nouveau.


Mais tout n’est pas de sa faute.


Je trouve toujours une excuse pour ne pas écrire. Pas le bon moment. Pas le bon endroit. Pas le bon support. Puis aussi, quand je m’imagine écrire, je formule dans ma tête tout un tas de phrases, qui me semblent cohérentes, structurées, bien formulées, intéressantes. Mais alors, quand je décide de me mettre à écrire, j’ai tout oublié. Et tout ce que je peux écrire me semble alors moins bien. Couche toutes tes pensées dans tes notes iPhone m’a-t-on déjà dit. Oui. Mais non. C’est pas pareil dans ma tête. C’est mieux. Et c’est comme ça qu’un milliard de pensées, de phrases, de sentiments, de mots, ce sont confrontés à la limite de mon cerveau sans jamais pouvoir en sortir. Et ça je vous assure ça donne des cheveux blancs, des noeuds dans les intestins et une boule dans l’estomac h24. Oui je ne trouve pas d’autre explication au fait d’avoir des cheveux blancs à 28 ans.

L’anxiété. Le stresse. Ma vie. Faudra que j’écrive sur ça aussi, plus tard. Plus tard quand j’aurai envie d’écrire de nouveau.


Enfin bref. Pour cette fois finalement il ne m’aura fallu que mon téléphone. Ces fameuses notes iPhone. En fin d’après-midi, sur le sable, sur une île en Espagne, pour écrire tout ça. Écrire de nouveau. Et ça fait du bien.


Plus d’excuses.


Merci Oliv

 
 
 
  • Photo du rédacteur: Manon OTT
    Manon OTT
  • 4 mai 2021
  • 2 min de lecture

Le 4 mai 2019 je prenais la porte. Je sortais clairement d'un monde pour entrer dans un autre.


Les souvenirs qu'il me reste de cette journée et des jours l'ayant précédée sont, de façon effrayante gravés. Il m'arrive de fermer les yeux et de m'y retrouver.

Allez savoir pourquoi il m'aura fallu deux ans pour vous parler de " La Feria de Abril " de Séville. Car il ne m'aura fallu que quelques instants pour l'aimer et quelques instants pour la regretter une fois terminée.


J'ai peur de la foule. J'angoisse pour ceux et celles qui ne dépasse pas le mètre 60 dans les grands rassemblements et m'estime heureuse de faire deux têtes de plus et de pouvoir respirer, mais je n'aime pas la foule.


La " Feria " démarre le samedi soir à minuit pour se terminer le dimanche suivant. Huit jours d'effervescence. Huit jours de mouvements, de rire, de danse, de chants, rythmés par une chaleur étouffante mais à la fois réconfortante. Si tout débute au moment où tout s'illumine dans la nuit noire de minuit, la fête commence bien avant dans les rues de Séville.


Les rues étroites de la ville, à peine reposées de la semaine Sainte, revêtent leurs " traer ". Leurs couleurs s'intensifient et le coeur de l'Andalousie se met à battre au rythme de son peuple qui tachycarde.


Il se prépare. Lui au aussi. Pour un voyage dans le temps.


Y étais-je préparée ? Certainement pas. J'ai naïvement, ce soir du samedi 4 mai 2019, franchi les portes d'un autre monde. Où calèches transportent, sur le sable chaud, entre les " casetas " colorées, les sévillans apprêtés. Des robes à n'en plus finir, une multitude de tissus, de lignes, de perspectives. Des fleurs dans les cheveux, des châles sur les épaules, du mouvement partout.


Ma peur de la foule s'est-elle envolée ce soir là ? Disparue, ma vue obstruée par l'inconnu, l'imprévu, l'inimaginable. On m'avait dit " tu verras ", j'ai vu. Parce que j'ai regardé. Fascinée, je suis retournée pendant ces huit jours, observer les gens chanter, danser, boire, manger, rire. Le bonheur.


Une parenthèse enchantée où le temps s'est arrêté.


Une ville transformée, ensevelie par la "feria " qui, de l'autre côté de fleuve, résonne sur tout Séville. Pas une ruelle n'est épargnée. Les belles robes et les costumes se promènent partout. Les calèches remplacent les voitures. Le silence des moteurs à l'arrêt est remplacé par l'écho de " Los Remedios ".


Il est 23h59 .... les lumières s'allument, que la magie commence par delà la " Puerta Del Principe ".


(Après une semaine, la fatigue ne se fait toujours pas ressentir, mais il est temps de fermer les portes, des portes qui, depuis ce mois de mai 2019 n'ont pas été rouvertes ... )


Ps: " Enamorarse nunca fue un opción "



 
 
 
  • Photo du rédacteur: Manon OTT
    Manon OTT
  • 20 mars 2021
  • 2 min de lecture


Parce que deux fois huit me donne deux fois plus de raison d’écrire aujourd’hui. Parce que 2021 moins 88 nous ramène en 1933. Parce que depuis 1933, chaque nouveau printemps, chaque sortie d’hiver, ma grand-mère fête son anniversaire.

J’ai toujours trouvé beau qu’elle soit née ce jour, parce que le printemps résonne dans ma tête comme l’arrivée des fleurs et me rappelle ces trajets en voiture lorsque j’étais enfant, où toi, mamy tu m’enseignais par la fenêtre les jonquilles à l’entrée des maisons, les tulipes à l’entrée des villages, les roses du jardin, les magniolias, tes arbres préférés (les miens aussi).

Ce jour du 20 mars, qui marque la fin des jours de froid alors que toi, mamy, ma grande frileuse, tu n’attendais que mai pour faire ce qu’il te plaît (vous avez la réf).

Le printemps, c’est le retour du soleil, ce sont les balades dans les champs avec toi. Ce sont les coccinelles et toi qui nous apprend une comtine pour que ces dernières aillent dire au bon Dieu qu’il fasse beau demain.

Des comtines, elles ont été nombreuses celles apprises dans lit avant d’aller se coucher, Saint-Nicolas patron des bons enfants... c’est quoi la suite ? Des parties de « memories », des virées à Bâle, l’enseignement du bon goût, de la classe et des belles choses. Bref beaucoup de souvenirs. Mamy tu as 88 ans aujourd’hui et tant d’autres beaux printemps à fêter. Parce que même si « de l’intérieur c’est tout pourri » comme tu dis, tu es une force de la nature. Que je suis fière de toi quand tous les jours, malgré ta hanche qui te fait souffrir, tu prends ton bâton pour aller marcher 1h dans les champs. Fière de toi, quand seule à 86 ans, tu prends l’avion pour te rendre au Canada pour la quatrième fois. Étonnée quand je te vois descendre les escaliers plus vite que moi sans te tenir à la rembarde (par contre arrête ça s’il te plaît).

Alors tu es maladroite, tu blesses parfois,

tu es pudique, tu es bornée et obstinée, tu refuses le changement (d’où nos prises de bec) mais tu es surtout généreuse, dévouée, aimante, courageuse et d’un soutien indéfectible pour ta FAMILLE. Et tu es le pilier de la nôtre.

Joyeux anniversaire mamy



 
 
 
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